Huile sur toile – 30 x 60 cm – Original – VENDU

Goodbye London, goodbye London, wish me luck, please London …

Une chanson écrite et composée par mes soins, alors que j’étais enfermée dehors de la maison et que j’attendais patiemment des minutes, des heures que ma mère m’ouvre. Nous sommes en 1981, et j’allais quitter Londres pour toujours après trois années merveilleuses … Mes trois années préférées de toute mon enfance et adolescence. La raison tient en un mot : liberté.

J’habitais dans une grande maison, dans une banlieue chic au nord ouest de Londres. J’avais deux chambres, une pour dormir, l’autre pour jouer, ma salle de bain et un WC que je partageais avec mon frère. Non, je n’étais pas dans un manoir mais 250 m² ça commence à faire une surface plus que confortable. Surtout qu’en France, je venais de quitter un appartement de moitié moins de surface dans une banlieue sud de Paris sans rien d’exceptionnel. Je prenais le métro pour rejoindre mon lycée français et j’en profitais pour lire des livres français, anglais. J’ai découvert à cette époque Victor Hugo et surtout, surtout George Sand, qui demeure à ce jour mon auteure préférée, avec La Mare aux diables et La Petite Fadette.

Nous avions de voisins qui disposaient des deux étages supérieures, écrivains de profession et le plus important pour moi, les parents d’une adorable petite chatte, plutôt sauvage mais un ange avec moi, Bicky ! Dès que je rentrais de l’école, le week-end, lorsque le voisin m’apercevait dans le jardin, il m’interpelait pour me demander : « do you want the cat ? ». Et à votre avis ? Forcément ! Elle était mon amie, ma confidente. Elle me réchauffait le cœur et séchait mes larmes. Je pense encore à elle, tellement souvent …

C’est aussi à cette époque que j’ai commencé à écrire. Et non, pas un journal, jamais. Raconter ma pauvre vie au quotidien ? Non merci ! J’ai débuté avec des poèmes. J’en ai écrit pas mal. Et puis, au moment de partir, j’ai promis à la voisine de ne jamais arrêter d’écrire de toute ma vie. Et voilà aujourd’hui et témoigner de ces trois toutes petites années que j’ai tenu à immortaliser avec cette peinture, quelques photos, les principales : Bicky, la voisine, la maison, incrustées sur les murs de Saint-Pancras et un texte daté du 21 août 1978 sur la couleur, ma date d’entrée dans le pays !