Inspirée par une miniature indo-persane (Prince tenant une coupe et un flacon – 1640) – Gouache / Aquarelle – 32 x 24 cm

La mort tient en ses mains une grande coupe.
Dans cette coupe pleine il y a le destin.


À l’un elle offre un verre, elle fait boire l’autre,
Un autre, ivre, est couché par terre sans bouger,
Chacun à son tour boit, servi par l’échanson,
Riche et pauvre, puissant seigneur, noble et vilain.
Exquis breuvage ! Qui une fois en a bu,
Celui-là ne sait plus si c’est soir ou matin.
Cet échanson, c’est lui qui les enivre tous,
Ni la communauté ni l’imam ne l’évitent,
Joue de rose ni douce lèvre ne l’esquivent,
Parfum d’ambre ni teint de rose ne demeurent.
De cette insouciance, que ne t’éveilles-tu,
Pourquoi restes-tu couché, insouciant, ô peuple ?
Au coeur de Sheyyad Hamza à chaque instant,
La clémence de Dieu verse du bien la grâce,
Lui ne sait les lois de la poésie ni de la grammaire,
Les rimes, les distiques, ni les justes métaphores.

Sheyyad Hamza