Huile sur bois – 50 x 65 cm – Original

Marion vient tout juste de déballer son dernier carton. Encore un déménagement mais cette fois c’est la bonne ! Elle a eu un véritable coup de foudre pour cette petite maison dans un petit village du centre de la France. Demain soir, ses meilleurs amies vont la rejoindre pour le week-end et lui donner un coup de main pour la jardin. Elle qui a toujours vécu en ville et en appartement, gérer une tondeuse est un réel défi.

Et si elle prenait un petit verre pour fêter ça. Le carton des bouteilles d’alcool a certainement été déposé dans la cave parce qu’elle n’arrive pas à mettre la main dessus. Elle a beau ouvrir tous les placards de la cuisine. Rien, nada ! La cave, la cave. D’accord mais où sont les clés ? La propriétaire lui a remis tout un trousseau à son arrivée sans donner plus d’explications et les déménageurs, trois hommes absolument charmants. Un peu taiseux, certes, mais efficaces et courtois. Bref, ils ont su gérer sans avoir à lui demander quoi que ce soit. Elle devrait s’en sortir.

Elle sort de la maison et se dirige vers la cave. En fait, il s’agit d’un cul de loup. Enfin c’est comme ça qu’ils appellent ce monticule de terre creusé dans lequel on entre par une porte fermée à clé et qui tient lieu de cave.

Alors que Marion essaie une à une chacune des clés du trousseau, son oreille est attirée par un bruit. C’était comme un frottement, puis une course de pas. Non, cela ne viendrait pas de la cave … Affolée, elle rebrousse chemin et se précipite à l’intérieur de la maison, laissant tomber les clés sur l’herbe mouillée. Essoufflée, elle tente de se ressaisir et compose le numéro de téléphone de sa meilleure amie. Puis, se ravise, raccrochant avant l’aboutissement de la connexion. Non, quand même, pas le premier soir, pas déjà. Elle se souvient encore de la réaction de tout ce petit monde lorsqu’elle leur a annoncé sa venue dans ce trou perdu. Ils seraient bien trop contents de la voir rappliquer ventre à terre.

Elle décide d’y retourner avec une lampe électrique et un bâton, juste au cas où. Une bonne dizaine de minutes plus tard, la porte cède et Marion entre en éclairant la petite pièce. Encore ce bruit … Un chaton s’approche prudemment en miaulant …