Huile sur bois – 41 x 33 cm – Original

Quoi de plus beau qu’un coucher de soleil ? Un coucher de soleil au bord de la mer peut-être ?

Je suis assise sur la dune et je ferme doucement les yeux. Une odeur iodée emplie mes narines. Qu’il est doux de se laisser aller à la rêverie d’une chaude soirée d’été. Les derniers rayons du soleil me brûlent légèrement le front et les joues. Quelle chaleur pour une fin de mois d’août. Ils ont même parlé de record à la télévision l’autre jour. Un peu de fraîcheur dans quelques minutes et je pourrai enfin me ressourcer, me remettre petit à petit de cette agression climatique qui dure maintenant depuis des mois.

J’aimerais tant marcher le long de la plage et profiter de l’eau salée le long de mes mollets. Mais pas tout de suite. La vue d’ici est bien plus belle, époustouflante même. On dirait de l’or à l’état pur qui vient disparaître dans la ligne d’horizon, se fondre dans l’immensité de l’océan tout là-bas. Je resterais ainsi des heures, des jours, des semaines, des années. Une telle sérénité se dégage de ce lieu, infiltre l’air ambiant et me gagne jusque dans mes entrailles.

Tiraillée intérieurement, agressée extérieurement, un peu de douceur et de chaleur me réconcilient avec la vie. Encore un peu de paix, encore un tout dernier regard vers ce phénomène quotidien, cet éternel recommencement depuis la nuit des temps. Quelle magie incroyable, quelle immensité aussi. Impossible de lutter, de rivaliser. Il faut tout simplement laisser faire. Mais n’est-ce pas finalement la chose la plus facile et la plus compliquée à réussir. Enfin, en ce qui me concerne, la tâche est loin d’être intuitive.

Quoi d’autre ? Que peut-il bien se passer dans ma tête, mes pensées … Stop ! Plus de pensées s’il vous plaît. Cela accompagne tout naturellement mes propos ci-dessus. Je reste concentrée sur l’essentiel. C’est-à-dire le temps présent. L’instant unique de ce coucher de soleil. Le ressenti immédiat du bien être jusqu’à mon âme.

Et si le bonheur c’était tout simplement ça ? Et s’il suffisait de profiter de chaque seconde sans appréhension, ni idée préconçue. Cueillir le jour, carpe diem, ça marche aussi ! Alors, qu’est-ce que j’attends pour descendre au plus près de l’eau ? Le soleil a tiré sa révérence, au moins pour aujourd’hui. Je quitte mes chaussures et enfonce mes doigts de pied dans le sable et …