Huile sur toile – 20 x 20 cm – Original – VENDU

Il était une fois Mimosa et moi…

Un jour tu es venu d’Australie, de Tasmanie vers l’Angleterre et dès 1800, le château de Malmaison accueille ton premier arbre. Merci Joséphine !

Et puis tu as débarqué sur la côte d’Azur au 19è siècle. Comme tu te sentais bien dans ce climat ensoleillé avec si peu de gelées.

Tu sais envahir les sols, perturber l’écoulement des eaux. Mais tu as surtout conquis mon cœur. Dès le mois de janvier tu embaumes, les plus grands parfumeurs de Grasse font appel à toi. Il paraît que tu as conservé ton cycle de floraison de ton pays d’origine, mon Golden Wattle préféré. Ta fragilité me touche, tes couleurs me font rêver, ta douceur m’émeut.

Tu éveilles tant de souvenirs en moi. Petite fleur anodine, éphémère, mutine, précieuse. Soudain je ferme les yeux et te voilà. Tout au long de l’année, c’est plus fort que moi, je pense à toi. Toute cette vie passée à tes côtés. Mes rêves, mes pensées à se partager sans cesse vont me manquer mais quelque part au plus profond de moi, tu m’accompagnes.

Oh ma douce mer … toi aussi tu as veillé sur moi. Aussi bleu intense que jaune citron, l’acidité côtoie le velours. L’incessant ressac dans mes oreilles claque. Ces rouleaux mousseux, comme toi mon mimosa, abordent sans légèreté la berge gorgée de sable fin ou de galets discrets. La moiteur du vent d’un coup chasse cette atmosphère étouffante.

De longues balades chaleureusement escortée de vous mimosa, mer et soleil. Et toi aussi ciel bleu azur. Tu enveloppes l’ensemble telle une cage dorée. Je me sens à l’abri, guidée par ta force invisible, dense, imaginaire ? Qui sait …

Mimosa, es-tu toujours là ? J’ai tant besoin de tes branchages lourdement chargés de perles duveteuses. Oui, tu es là, maintenant je t’aperçois. Et si on échangeait quelques banalités, quelques frivolités, pourquoi pas quelques propos philosophiques. Que j’aime ton rayonnement intérieur, ta fusion éternelle, ton éclat magistral, ta transparence évidente, ta carnation soudaine. Encore une conversation anodine, un rire sous cape, une larme effacée. Tous ces rituels familiers qui jalonnent mon existence dans cet endroit privilégié qui t’abrite à tout jamais. Garde en toi comme je conserverai en moi nos invincibles complicités, nos effleurements feutrés, nos confidences inavouées. Tout ce qui fait qu’une rencontre est exceptionnelle à nos yeux respectifs.

Il était une fois Mimosa et moi…