Huile sur toile – 20 x 20 cm – Original

Au pays des sorcières, au fin fond du centre de la France, règne un domaine, le château de Nohant-Vic. Une demeure magnifique, un jardin exquis, un art de vivre artistique et romantique. Bienvenue dans le monde magique de George Sand.

Lorsque j’ai fait sa connaissance j’avais tout juste 10 ans. Une bibliothécaire, que j’adorais et qui me conseillais des livres chaque semaine, m’a tendu un livre, La mare au diable de George Sand. Le coup de foudre a été immédiat. J’ai dévoré cette histoire, tel un récit initiatique, un hymne à la vie, à l’amour dans ce monde paysan aux vraies valeurs. Oh, à l’époque, je ne l’ai pas exprimé ainsi dans mon esprit de jeune adolescente. Non, j’étais tout simplement sous le charme des mots justes, des sentiments réels, des vies vraies. Je me sentais proche de tout ça et pour autant ce que je vivais au quotidien était à des années lumières. Et si j’osais, je me sens toujours dans ce même décalage aujourd’hui encore.

La semaine suivante, elle me donnait La petite Fadette. Je suis retournée alors dans cet univers champêtre que j’affectionnais finalement tellement. Une découverte sur moi-même dont je n’ai pas eu conscience tout de suite mais bien des années plus tard. Et cet endroit si cher à George Sand n’est autre que le Berry et sa douceur de vivre au gré des saisons. J’ai ressenti un engouement identique. Et George Sand est devenue mon auteure préférée depuis lors. J’avais 10 ans et je vivais heureuse à Londres.

Bien des années ont passé, bien des souffrances aussi et des joies quelquefois. J’ai posé quelques temps mes valises dans le Berry, tout à fait par hasard. Même si, nous savons tous que le hasard n’existe pas. Et j’ai visité ce lieu enchanteur où a vécu celle qui avait émerveillé ma jeunesse. J’ai fait quelques pas dans son potager, là où peut-être elle avait planté tel légume elle-même. Elle cuisinait beaucoup, aimait recevoir ses amis, posait pour Eugène Delacroix, lisait les vers d’Alfred de Musset, écoutait jouer Frédéric Chopin, écrivait encore et encore plus ! Je me suis sentie comme chez moi dans cette belle et grande maison. Comme j’aurais aimé venir lui rendre visite et parler de tout et surtout de rien, échanger sur la condition féminine, sur tout ce qui a changé et finalement pas tant que ça.

Mon livre préféré aujourd’hui : Consuelo.