Huile sur bois – 40 x 30 cm – Original

J’ai une tendresse particulière pour ce souvenir qui m’est cher …

Je suis quelque part en Écosse, dans une petite ville qui répond au doux nom de Calendar (tout un planning !), non loin de Stirling, comme la monnaie ! Pour faire court et en laissant de côté mon humour à deux balles, je suis dans les highlands, la région la plus sauvage, authentique, mystérieuse de la planète. J’y suis en vacances et nous sommes en 1993.

Un retour aux sources, un road trip du souvenir, une étape essentielle. Un arrêt sur image chez des personnes possédant une âme, une vraie. Il s’agit de Pearl et Victor, un couple tenant un Bed & Breakfast avec lequel mes parents, mon frère et moi-même avions sympathisé. Après toutes ces nombreuses années passées à venir leur rendre une petite visite. Parce que l’Écosse est un endroit dont on se la lasse jamais. Pourtant, d’autres pays du nord m’auraient bien tentée, comme la Norvège, la Suède, l’Islande … Ce sera peut-être pour plus tard … Ou dans une prochaine vie …

Pearl et Victor mènent une existence simple entourée d’animaux merveilleux. J’ai toujours aimé les animaux, d’aussi loin que je m’en souvienne. À part des hamsters, des phasmes, je n’en ai jamais eus chez mes parents. Adulte, j’ai prétexté que ma fille s’ennuyait et m’en réclamait un pour adopter Charly, mon ragdoll d’amour ! Mais revenons à nos moutons … Car oui, il y avait des moutons et des agneaux à nourrir au biberon, une chèvre et ses deux petits Muffin et Two pence, et aussi un Monsieur très important dans la famille : un matou roux ! Je n’ai pas gardé son nom en mémoire mais la douceur de son pelage hante parfois mes mains. Et son miaulement accompagne quelques fois mes nuits.

Il a une petite coquetterie dans l’œil, je l’appellerai donc Biglouche ! Une espièglerie sans faille, un cœur dédié à ses maîtres et à leurs amis, un don inné pour la chasse aux petits mammifères imprudents qui s’aventurent sur sa propriété. Un besoin vital de sympathiser avec le monde extérieur peuplé d’humains, de potentielles caresses, de contes insensés du monde entier, d’odeurs surprenantes. Et quand ils reviennent … C’est la fête assurément. Une mémoire olfactive et auditive intacte surgit de nulle part. Alors il accourt pour dire bonjour.

J’ai une tendresse particulière pour ce souvenir qui m’est cher …