Huile sur toile – 38 x 46 cm – Original

L’idée m’est venue un beau matin de printemps.

Alors que je regardais mon bouquet de pivoines fraîchement cueillies dans un magnifique jardin d’une petite maison à Conches-sur-Gondoire, une lumière s’est allumée dans mon esprit … Vous vous souvenez ? C’était l’histoire de Pivoines 1, 2 et 3. Et dans Pivoines 1, je dévoilais les coulisses de la série Pivoines ainsi : le soir même j’ai l’heureuse surprise de recevoir une photo des mêmes pivoines, venant du même jardin par les propriétaires et amis. Et quelques jours plus tard, une autre ! Les deux sont superbes, impossible pour moi de choisir entre l’une ou l’autre. Du coup, elles feront, toutes les deux, partie de la série c’est décidé.

On s’était quittés avec Bouquet de pivoines 1 et la première journée s’achève et le projet est bien parti. Le lendemain, c’est au tour des pivoines blanches. Je ne saurais dire pourquoi mais pour moi, elles sont beaucoup plus faciles à peindre. J’avance à vive allure tout en faisant des pauses de temps en temps. Forcément, les articulations fatiguent parfois. C’est dur la vie d’artiste !

Et puis, je détoure doucement mais sûrement pour un fond net, précis et flouté par endroits. L’idée c’est de la réussir en une seule fois. Mais, ce n’est pas toujours facile. C’est fait.

Dernière ligne droite, j’entame le petit, enfin, le grand dernier de la série. C’est le bouquet de pivoines dans toute la splendeur de son épanouissement. Toujours les mêmes objectifs et contraintes de temps. Sauf que là, avec mon « stage » intensif, c’est comme si le pinceau bougeait tout seul. Dorénavant il connaît le moindre aller, le moindre retour, le moindre recoin perdu. Il n’y a plus aucun secret entre les pivoines et moi !

Enfin, ne vendons pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Car, encore faut-il du talent et la mesure des couleurs et valeurs. Et ce petit, grand, immense détail, celui qui fait toute la différence, n’est mal

heureusement pas visible au premier jet. Il me faut attendre le deuxième, voire le troisième pour juger en pleine conscience de mon travail. Et là, c’est comme qui dirait un peu tard … Je croise les doigts, cela n’est jamais arrivé de louper complètement mon sujet. J’ai mes préférés, mes déceptions, mes haïs, mais dans l’ensemble, on forme un grande et belle famille !

Opération Pivoines réussie.