
Acrylique sur toile – 24 x 30 cm – Original
Étymologiquement, le mot « apocalypse » est la transcription du terme grec ἀποκάλυψις / apokálupsis signifiant « dévoilement » ou, dans le vocabulaire religieux, « révélation ». Mais au fil des siècles, il s’est fort éloigné de son sens premier pour désormais évoquer une catastrophe massive et violente.
L’Apocalypse, je l’imagine volontiers comme un être vivant qui soudain apparaît, naît de la terre nourricière et se bat pour se frayer un passage entre l’eau, le ciel, la végétation. Autant d’éléments rassurants et effrayants. Mais il ne le faut pas. Chacun a sa place. Cet être plein de vie, habité par le feu comme l’indique sa couleur, ne se laissera pas marcher sur les pieds. Au diable la puissance de ses aînés, il ne cédera pas et trouvera son chemin.
En attendant, il se hisse sur la pointe de ses pieds, il pousse à droite, il pousse à gauche en faisant usage de ses bras d’une force herculéenne. Il ne souhaite écraser personne. Il veut juste exister, être parmi l’univers entier et tout ce que cela implique. Le monde des visibles et des invisibles peut tout à fait se côtoyer en toute simplicité, en toute camaraderie peut-être, ou pas. Inutile d’aller jusque là.
Il dégage une telle aura, une telle énergie que forcément, il va se passer un truc. Mais quoi ? C’est à chacun de l’imaginer, de se glisser dans les couleurs et les formes. De, pourquoi pas, tourner le tableau dans tous les sens et d’y apercevoir quelque chose de nouveau, d’insolite, de particulier, de bizarre. Osez, osons aller dans cette voie. Je l’ai fait, et …
J’y ai vu ceci : un chevalier en armure avec son poing serré, presque menaçant. Il fixe une femme dont le visage est à moitié dissimulé par une large capuche. Elle ferme les yeux, elle semble sereine. Peut-être souhaite t-elle apaiser le courroux évident du chevalier qui lui fait face. Et entre ces deux personnages, le visage d’une petite fille, un mélange de couleurs entre les deux autres personnages présents. Elle apporte l’équilibre, la paix, le renouveau, l’espérance, la vie, la douceur.
Le feu, la colère de l’Apocalypse vont forcément s’apaiser à la vue de cette révélation. Cette enfant n’est pas là par hasard. Nous avons tous une mission, eux aussi ! Il faut juste se laisser guider, laisser faire pour que l’harmonie soudain jaillisse.
L’Apocalyse le sait, l’a compris !
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