Huile sur toile – 30 x 30 cm – Original

Face au gouffre de la terre, je me sens toute petite.

Il était une fois dans les entrailles de la terre, dans les profondeurs meurtrières, des mineurs qui extrayaient du charbon dans la fosse Delloye. Pendant 40 années, des générations ont suivi le même chemin. Celui du courage, du dur labeur, du danger, de l’entraide mutuelle, d’une solidarité au travail et à la maison. C’est comme ça que ça se passe à Lewarde.

Que la terre renferme de richesses innombrables. Mais que le prix à payer est exorbitant. Pendant longtemps les hommes, les femmes, les enfants ont travaillé dans cette poussière noire assassine. La silicose insidieuse s’infiltre dans l’alvéole pulmonaire et la mort guette son tour. Encore plus dangereuse que le grisou, elle ronge les humains.

Puis des chevaux ont été fait prisonniers du sous-sol. S’ils étaient en bonne santé, ils ne remontaient même plus à la surface … Ils sont aussi bien traités qu’ils peuvent l’être dans de telles conditions. Certains finissaient aveugles. Une drôle de vie pour eux aussi. Pourtant, chacun a donné sa part. Un bout de soi est resté tout au fond. Forcément, il ne peut en être autrement.

Et puis, les techniques ont évolué, la sécurité a tenté de montrer son petit bout de nez. Malgré tout les accidents mortels avec le grisou, ou pas, sont toujours présents. La vie quotidienne s’améliore, les droits des salariés ont fait leur apparition. Et pourtant, il est toujours aussi difficile d’exercer le métier de mineur.

Et puis, le financier prend le dessus sur l’environnement. Alors même si le charbon est encore présent là-dessous en quantité phénoménale, l’exploitation est arrêtée, les mines tout à tour fermées.

Pour autant il est primordial de cultiver la mémoire. Cette mémoire d’hommes, de femmes, d’enfants, de chevaux qui ont travaillé, souffert, vécu grâce au charbon, grâce au trésor offert par notre terre nourricière, doit à tout prix être maintenues. Ce site est d’ailleurs inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco.

Il était une fois dans les entrailles de la terre, dans les profondeurs meurtrières, des mineurs qui extrayaient du charbon dans la fosse Delloye. Pendant 40 années, des générations ont suivi le même chemin. Celui du courage, du dur labeur, du danger, de l’entraide mutuelle, d’une solidarité au travail et à la maison. C’est comme ça que ça se passe à Lewarde.

Face au gouffre de la terre, je me sens toute petite.