Huile sur toile – 50 x 61 cm – Original

C’est décidé, c’est la fin du monde. Cependant la petite maison ambulante ne compte pas en rester là. Elle entreprend alors un long voyage avec son fidèle ami Calcifer, le démon du feu, qui l’aide dans cette nouvelle et ultime aventure.

Pour n’éveiller aucun soupçon, elle se déplace juste au-dessus des océans à la tombée de la nuit, lorsque le ciel devient un mélange de bleu, de violet, de rose. Lorsque le soleil devient rasant et pétille sur les flots. Lorsque la nature offre un spectacle parfait.

Alors, la petite maison ambulante peut s’aventurer à la recherche d’une vie, une toute dernière avec laquelle elle pourrait partager de longues soirées au coin du feu, maintenu en vie par Calcifer. Pendant les journées, elles pourraient sortir brièvement sans trop s’éloigner et se régaler de ce spectacle charmant. Elles ? Oui, la toute dernière vie et Sophie, l’âme de la petite maison ambulante.

Cela fait maintenant quelques temps que Sophie fait son tour du monde en un peu plus de 80 nuits. Et jusque-là, rien, absolument rien. Ce soir sera le dernier. Elle n’en peut plus. Alors elle informe Calcifer de sa décision, certes radicale. Ce dernier met alors toute sa puissance de feu possible pour atteindre un endroit ultime pour l’occasion. Et alors que la petite maison ambulante fait du surplace avec un minimum de fumée s’échappant du tuyau en tôle, un petit quelque chose, là, tout proche, échoué sur un minuscule banc de sable, attire son attention.

Sophie ouvre, alors, la porte en bois rouge étincelante, fait quelques pas dans l’eau, lui remontant à peine jusqu’aux chevilles et … enfin, la voilà, juste devant ses yeux ébahis, l’ultime vie : un coquillage de mer, échoué là. Elle s’accroupit pour le ramasser et le ramener chez elle, à l’abri. Elle doit le réchauffer, peut-être même le nourrir.

Calcifer est tout content, il brûle de plus belle. Les flammes jaillissent et la petite maison ambulante reprend sa route à toute allure, la joie a, alors, envahi la pièce principale. Ce qu’il est doux de partager avec un être fragile et magnifique mais qui a su résister aux intempéries, à la cruauté humaine. Ce coquillage va lui porter bonheur, Sophie en est convaincue.

Finalement, l’aventure continue en compagnie de son nouvel ami. Le soir, en prêtant bien attention, vous pourriez apercevoir, volant au-dessus des flots, la petite maison ambulante.