Huile sur carton entoilé – 20 x 20 cm – Original

Cela pourrait commencer comme un drama sud coréen. Un homme riche, beau, intelligent rencontre une jeune femme plutôt ordinaire mais au tempérament de feu.

Sauf que la comédie romantique se passe à Amsterdam, parmi les canaux et les maisons typiques qui se dressent vers le ciel à moitié tordues mais magnifiques. L’homme est à la terrasse d’un café, il attend …. Une jeune femme traverse en courant la rue … Trop vite et sans faire attention. Elle se fait renverser par un cycliste qui ne prend même pas la peine de s’arrêter mais continue sa route en vociférant.

L’inconnu se lève d’un bond et porte secours à la jeune accidentée. Elle s’est évanouie. Il la ranime, retire sa veste pour la mettre sous sa nuque et lui parle doucement. Elle reprend connaissance. Elle tente de se relever mais en est incapable. Il est trop tôt. Elle s’agrippe à lui. Il la prend dans ses bras et la soutient avec délicatesse. Elle ne s’est jamais sentie autant en sécurité.

Elle lève la tête, plonge ses yeux dans les siens. Mais elle est aveuglée par le soleil encore trop au zénith. Même les deux grands immeubles aux tons chauds comme la braise ne sont pas suffisamment élevés pour lui permettre de dévisager à sa guise son bon samaritain. Elle aurait souhaité que ces quelques minutes durent une vie mais … La voilà debout, juste soutenue par le bras, très légèrement. Il la contemple sérieusement, l’interrogeant du regard. Il s’inquiète vraisemblablement.

Elle lui sourit, baisse la tête, lui signifie comme elle peut que tout va bien. Elle cherche à lui échapper mais il la tient maintenant plus fermement. Il n’a pas l’intention de l’abandonner si facilement. Elle titube jusqu’à la chaise la plus proche et reprend doucement son souffle. Il est toujours là. Il ne dit rien, mais sa seule présence suffit.

Le patron du café qui n’a rien perdu de la scène lui amène un verre d’eau et lui demande si quelque chose d’autre lui ferait plaisir. Elle accepte volontiers l’eau mais décline toute autre proposition. Elle est sous le choc. Lequel ? L’incident suivi de la chute ? Ou l’attention particulière de ce bel homme assis à ses côtés ?

Puis, l’impossible se produit … Le téléphone portable de son sauveur sonne. Alors, il le sort de sa poche, répond, se lève et rapidement s’éloigne. Le charme est rompu.