d’après Mary Cassat (1844-1926) – Fillette au chapeau bleu (vers 1911) – Pastel – 30 x 24 cm

Julie se sent seule dans sa chambre aux papiers peints rose et blanc. C’est l’heure de la sieste et de l’émission de télévision préférée de sa mère, elle ne doit pas faire de bruit. Elle quitte son lit, prend son tourne disque demeuré sur sa petite table blanche et remonte dans ses draps. Elle va écouter encore et encore l’histoire de Pierre et le loup. Elle aime écouter la flûte, la clarinette, le hautbois, les cors, le basson, les instruments à cordes les timbales et la grosse caisse qui représentent tous les personnages de ce conte.

Elle ferme les yeux, et soudain, la magie opère : un village, une maison, un grand jardin, une barrière et une forêt gigantesque. Y vivent Pierre et le grand-père.

Un beau matin Pierre fait un tour dans la prairie. Sur la branche d’un grand arbre le merle, un ami de Pierre.

Un canard arrive le bec au vent s’échappe par la barrière demeurée ouverte pour un bain dans la mare. Le merle s’approche et s’ensuit une conversation animée.

Puis le chat rampant dans l’herbe retient l’attention de Pierre, devinant son intention de se saisir de l’oiseau occupé à bavasser. Mais c’est sans compter l’intervention de Pierre pour sauver son ami des griffes du chat.

Le grand-père s’apercevant que Pierre est sorti, toute barrière ouverte, le met en garde contre le loup et le ramène à la maison.

Au même instant, un énorme loup gris apparaît à l’orée des bois. En un clin d’œil, le chat de réfugie dans l’arbre. Le canard sort en furie de la mare tout en cancanant. Hélas, le loup est plus rapide. Il l’avale tout rond, d’une seule bouchée.

Le chat est assis sur une branche, l’oiseau sur une autre. Le loup, vorace, tourne autour de l’arbre.

Pierre entreprend une opération de sauvetage. Il demande à l’oiseau de voler autour de la tête du loup. Ce dernier, enragé, saute de toutes parts. Mais il est impuissant. Pierre laisse descendre son lasso et l’attrape par la queue en tirant de toutes ses forces. Pris au piège, il se débat rageusement. C’est alors que des chasseurs sortent de la forêt. Pierre leur ordonne de ne pas tirer mais de l’aider à emmener le loup au jardin zoologique. S’ensuit une procession triomphale, le canard, toujours vivant, cancane du fond des entrailles du loup.

Julie s’est finalement endormie.