Huile sur bois – 27 x 35 cm – Original – VENDU

D’aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours voulu un chat. J’ai toujours adoré cet animal de compagnie. Pourquoi ?

Probablement parce que enfant j’avais des voisins qui avaient une petite boule de poils qui passait le plus clair de son temps dans ma chambre. Elle s’appelait Bicky et c’était l’amour de ma vie. Elle connaissait toutes mes joies, toutes mes peines, enfin surtout mes peines, tous mes secrets aussi. Nous étions si proches toutes les deux.

Et puis j’ai grandi.

Adulte, maman à mon tour, l’idée de réaliser enfin mon rêve me trottait dans la tête de manière intempestive. Et un beau jour je me suis retrouvée dans une maison abritant une portée de ragdolls. Des chats reconnus pour leur extrême gentillesse et leur amour inconditionnel pour leur maître. Il était là, tout minuscule, tout blanc, parmi ses frères et sœurs. Il avait 10 jours seulement. Ma fille a eu la surprise de le découvrir si frêle et déjà joueur.

Les mois ont passé et le voilà dans sa nouvelle maison. La première nuit a été terrible. Il a pleuré toute la nuit pratiquement. Les consignes étaient strictes : le laisser dans la cuisine, ne pas lui ouvrir les portes de chambre, il s’habituera. Le lendemain matin, quelle fête. C’était un long week-end, j’ai pu en profiter un maximum.

Le chaton est devenu chat au fil des années. Notre amour réciproque s’est nourri de nos propres envies. Il est à la fois sage et espiègle, obéissant et cabochard, proche et indépendant. Il est tout à la fois.

Et aujourd’hui ? Il dort dans mon lit. Il ronronne à chacun de mes réveils. Il communique avec moi à chaque instant en miaulant, me léchant les doigts quand je le caresse, en me retenant la main pour que je m’occupe encore et encore de lui. C’est un enfant unique et tellement gâté.

J’aime à le regarder se reposer paisiblement sur le cabriolet, son fauteuil qu’il a entièrement griffé selon son goût. Il semble profondément endormi et pourtant à chacun de mes mouvements il ronronne instantanément et lorsque je m’approche, il ouvre un œil et s’il pouvait il me sourirait humainement parlant. Je me plonge alors dans ses yeux bleus et c’est comme si nous échangions à demi mots nos sentiments, nos raisons d’être.

Il va bientôt avoir 12 ans et c’est comme si c’était hier qu’il franchissait le seuil, Charly.