Huile sur bois – 33 x 41 cm – Original

Il y a tout juste 50 ans, déjà, un homme marchait sur la lune. Et moi ? Je poussais mon premier cri 10 jours plus tard !

J’aurais pu mettre un pied sur la lune, moi aussi, mais alors dans mes rêves. Et tellement peinée de ne pas les réaliser que j’ai pleuré toutes les 36 nuits suivantes, ou peut-être était-ce 35 ? A cette époque-là, la mode était d’affamer les nouveaux-nés pour leur faire comprendre que les heures de repas ne fonctionnaient pas la nuit. Aux bébés de s’y faire et de boire suffisamment pendant les heures diurnes ! Quelle tyrannie !

Un paysage lunaire, inspirant, reposant, effrayant. L’homme se sent si fort, si grand, si … et pourtant si vulnérable. Des trous et des bosses, tout comme l’existence. Des déserts arides, inhospitaliers comme autant de rencontres toxiques. Une atmosphère irrespirable comme autant d’ambiances quotidiennes. On dit souvent avoir la tête dans la lune, comme un refuge indispensable.

Lorsque je fais le bilan de tout ça, des avancées technologiques et des reculs civiques ; des progrès scientifiques et des lacunes psychologiques, je me dis que tout de même, l’homme n’est pas ce qu’il paraît. Les apparences, toute une expérience douloureuse et ancrée à jamais, que l’on subit ou que l’on fuit selon sa saison de vie. Il est tellement plus facile de vieillir, les choses deviennent plus faciles, plus douloureuses aussi. Mais ses choix deviennent plus définitifs et réfléchis. La conscience des choses importantes fait enfin surface et les détails s’estompent, s’effacent ou disparaissent d’eux-mêmes, ou pas !

Une sacrée avancée liée à l’âge certain et aux rencontres incertaines qui pousse tout un chacun à agir envers et contre soi parfois. Mais je m’éloigne doucement mais sûrement de mon sujet principal : la lune. Plus exactement, le paysage lunaire … On pourrait presque croire à une plage de la côte atlantique, en fin de journée, alors que le soleil se prépare à se coucher pour laisser sa place à son amie la lune, croissant, quartier, pleine ? Mais après tout, ne serait-ce pas plutôt un paysage aquatique ? Dieu seul le sait, enfin le peintre lui-même renferme sous ses pinceaux la magie pour offrir un spectacle unique et féerique dont il a le secret bien gardé et jalousé. Et l’écrivain dans tout ça ? Il se contente de mettre des mots sur les couleurs.