Huile sur toile – 24 x 30 cm – Original

Le Père Noël est complètement excité. Demain, c’est, enfin, le grand jour !

En effet, son père lui a officiellement annoncé la grande nouvelle la veille au soir. Il guidera, en personne, le long cortège qui l’accompagne. Finie la vie d’adulte oisive et insouciante, finies les répétitions à rallonge sur le rôle du parfait Père Noël, fini l’apprentissage de la géographie du monde entier. Un doux rêve enfin devenu réalité. Sa mère est si fière de lui, il sera magnifique avec sa magnifique barbe blanche pour guider toute son équipe à destination.

Le Père Noël n’a pas fermé l’œil de la nuit. Aujourd’hui, c’est le jour J … Sera-t-il à la hauteur ? Un dernier regard vers le miroir pour vérifier que son apparence est parfaite. Ses cheveux sont bien blancs et soyeux ce matin, c’est un petit détail qui a une grande importance. Les soins à base d’huile d’olive qu’il utilise depuis plusieurs mois a prouvé son efficacité. Sa barbe a le même éclat. Deuxième petit détail qui a son importance. Et le troisième ? Oui, il y en a un : avoir un œil vif ! Et ce n’est pas trop le cas là tout de suite. En revanche, sa bonhomie est intacte.

Il sort en catimini de la maison familiale, il est tellement tôt. Mais alors qu’il franchit le seuil de la porte, il entend des petits pas derrière lui. Il se retourne et aperçoit ses deux parents trottinant à la hâte dans sa direction. Il leur manquait le bisou de « bonne chance » !

Impressionné, il arrive à l’entrepôt géant bondé où tout se prépare depuis plusieurs semaines. Les cadeaux d’un côté, les lutins de l’autre. Les elfes, quant à eux, s’activent pour les derniers préparatifs. Les humains ont la fâcheuse habitude de commander au dernier moment. C’est épuisant, certes, mais cela donne un peu de piment dans cette vie éphémère de fin d’année. Le Père Noël aperçoit le traîneau au fond de la salle. Il part dans sa direction pour vérifier que tout est bien en place comme il se doit. Il doit, avant tout, veiller à tout l’aspect sécurité qui est primordial. En chemin, il croise, à quelques centimètres de lui, à le frôler presque, Rodolphe le renne, son premier de cordée. Un frisson lui traverse le corps. Quelle émotion, quelle journée !