Huile sur toile – 30 x 30 cm – Original

Il était une fois une rencontre. Une rencontre sous le signe de la musique. Une rencontre sous le signe du gong !

C’est à l’occasion d’un vernissage d’une artiste peintre, dans une maison particulière en plein cœur de Paris sur plusieurs étages. Des tableaux abstraits splendides et pour accompagner le tout, un cadeau de la vie : le gong. Je n’en avais jamais entendu les sonorités de toute ma vie et là ce fut une réelle révélation. Une émotion intense, les larmes jaillirent. Un moment plutôt gênant je dois l’avouer mais c’était là et il faut prendre comme ça vient … Vraisemblablement, le gong agit sur le stress, l’anxiété, la fatigue physique, émotionnelle. Un tout universel en quelque sorte.

Et puis j’ai fait une promesse au musicien qui m’a gentiment offert un CD de gong qui dure une petite heure. Celle de peindre quelque chose en live. Je ne l’ai jamais fait et je me suis dit que du coup c’était une bonne idée. Alors, un jour, j’ai préparé une toute nouvelle palette avec tous les pigments dont je dispose. J’ai inséré le CD et la magie a opéré. J’avais choisi une toile d’un format raisonnable pour être certaine de terminer mon exercice à la fin du gong.

Confortablement assise sur mon tabouret, amorti par un plaid Géant des beaux arts rouge religieusement plié, je prends un pinceau et à la première note, je laisse ma main et mon pinceau choisir la couleur et ensuite l’emplacement sur la toile. Et j’avance à un rythme doux et serein. Sans aucune pensée. Toute l’énergie est alors libre de s’exprimer sans carcan, sans modèle. c’est l’instant idéal pour enfin être et vivre.

Je décide, ou pas, d’utiliser tous les pigments à ma disposition sur la palette. Je laisse aller. Une touche de pinceau par ici, une autre par là. Le tableau a beau être totalement abstrait, pour autant, des visages, des zones d’ombre, très sombres et d’autres de lumière, peu nombreuses pourtant apparaissent. Un espoir ? J’ose à peine m’espérer et pourtant quelque part est-ce à droite, à gauche, au beau milieu, tout au bout du tunnel une lueur pointe son nez. Pour être totalement honnête, je m’éclate. Une certaine légèreté s’empare de moi. Qu’il est doux de se laisser porter, emporter vers un monde inconnu de couleurs et d’irréels. Toute une palette de possibles inexplicables.

Oserais-je vraiment le présenter ?