Huile sur carton entoilé – 24 x 33 cm – Original
Elles sont huit. Huit statues féminines assisses sur des guérites de Gabriel tout autour de la place de la Concorde. Elles représentent huit villes françaises : Brest, Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Nantes, Rouen et Strasbourg.
J’ai choisi Rouen …
Tout d’abord, une présentation succincte de la ville. À partir du XIIIe siècle, la ville connaît un essor économique grâce au développement des manufactures de textile. Elle est revendiquée aussi bien par les Français que par les Anglais durant la guerre de Cent Ans. Jeanne d’Arc y est emprisonnée, jugée puis brûlée vive en 1431. Très abîmée par la Semaine rouge en 1944, elle retrouve de sa grandeur grâce à son port maritime, entre autres. C’est le premier port céréalier français et premier port européen exportateur de céréales.
Rouen c’est aussi et surtout une ville « envahie » de monuments historiques, de musées, de maisons à colombages, de rues piétonnes, de pistes cyclables, d’espaces verts, d’édifices religieux (d’où son surnom la « ville aux cents clochers »).
Et ensuite, un petit délire personnel avec une histoire sortie directement de mon cerveau. C’est l’histoire d’une très jeune et très belle femme prénommée Diane. Elle vient passer ses vacances à Rouen. Tout à fait par hasard. Nous sommes au 19e siècle. Elle rencontre un homme, un artiste, complètement ébloui par sa beauté. Il décide alors d’immortaliser leur rencontre, leur aventure, leur amour naissant. Il se lance alors dans la création d’une statue.
Et pas n’importe quelle statue. Une statue qui serait unique en son genre ou pas tout à fait. Une statue qui aurait toute sa légitimité sur la place de la Concorde à Paris. L’ambition de toute une vie, de toute sa vie.
Diane, quant à elle, est flattée. Certes un peu nerveuse mais elle est littéralement portée par ce projet fou. Elle prend la pose, pense à autre chose. De longues semaines se succèdent, des succès, des échecs. Pas facile tous les jours la vie d’artiste ! Et puis c’est fini …
Il se rendent tous les trois à la capitale : lui, sa muse et sa statue. Il choisit soigneusement l’emplacement, enfin surtout en ne pensant qu’à lui … Alors, il installe son art. Il est tellement fier de son travail. Diane, à ses côtés, est très émue et pourtant une déception immense l’envahit. Sa statue tourne le dos à la grande dame de fer …
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