Huile sur toile – 41 x 27 cm – Original

J’écris ces quelques lignes et tu es là, allongé tout près de moi. Tu miaules, tu ronronnes tout en laissant ta queue en panache balayer mon clavier !

J’ai toujours voulu un animal avec moi. Et puis, chez mes parents ce n’était pas possible. En tout cas je n’ai jamais osé demander. Cela ne se faisait pas. Comme toutes les familles du début des années 70, nous avons eu des hamsters. Mais cette franche rigolade n’a duré qu’un temps. Qui s’est lassé le premier entre les parents et les enfants ? Difficile à dire.

J’ai vécu une parenthèse enchantée, peut-être empoisonnée avec le recul, à Londres. L’animal domestique s’est métamorphosé en une drôle de bestiole, insecte idéal pour des invasions nocturnes sous forme de cauchemars. Je nomme le phasme. Allez vite consulter Google pour les chanceux qui ignorent de quoi je parle. Un mode de reproduction incroyable qui, en quelques mois, de deux, sont devenus des dizaines, puis centaines. Envahissant littéralement la cage.

Heureusement à cette même période, nos voisins et amis ont recueilli une petite chatte Bicky. Elle est devenue très rapidement ma confidente et j’étais curieusement la sienne. Lorsque nous sommes partis, mon cœur s’est déchiré. Une fêlure toujours présente aujourd’hui.

J’ai grandi, heureusement, je suis partie et il y a 14 ans j’ai franchi le pas. J’ai adopté un chat. L’excuse était pour ma fille d’avoir un frère, un petit compagnon de vie. Mais pour être parfaitement honnête, ce petit compagnon de vie était le mien. Enfin, mon rêve devenait réalité.

Des liens très forts, discrets mais bien réels se sont tissés entre lui et moi. Nous ne sommes maintenant plus que tous les deux et c’est encore plus fort, si cela était possible. Il me suit partout. Il est là, à côté de moi. Je ne suis jamais très loin non plus et le cherche des yeux, l’appelle régulièrement pour m’assurer qu’il va bien. Un échange perpétuel, un respect mutuel, un amour inconditionnel, en tout cas en ce qui me concerne. Mais il me semble deviner tout cela aussi de son côté à sa manière qu’il a de me fixer, se frotter à moi, me réclamer, réagir à chacune de mes approches que je tente le plus discrète possible. Ses ronronnements intempestifs me bercent et me rassurent. Avec lui, la vie est devenue plus douce, rassurante, joyeuse, calme, paisible.

Charly est mon eternal flame.