Aquarelle / Sanguine sur papier blanc – 15 x 20 cm – Original
A peine arrivée au bureau, je compte déjà les secondes, les minutes, les heures qui restent pour atteindre le moment sacré du déjeuner.
Je prends tout de même le temps de boire un petit café entre collègues pour faire le point sur la future journée ? Non, ça c’est dans les films, en fait, on se raconte des énormes trucs et on rigole comme si on avait 14 ans ! Enfin, quelque chose entre les deux. Dans tous les cas, c’est un moment de détente avant de commencer la matinée qui ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices. Les chefs ont débarqué les uns après les autres et leurs humeurs respectives sont épouvantables. Normal, c’est lundi ! Comme quoi il n’y a pas que le petit personnel qui …
Un mémo à rédiger, une réunion à organiser, un déplacement à planifier, … les coups de fil incessants, les agressions verbales permanentes, l’ambiance pesante de l’open space, … Autant de circonstances aggravantes pour maintenir le décompte du temps dans ma tête. Zut, il est presque midi et je dois rejoindre mon patron dans son bureau. Une urgence à traiter sur-le-champ avant le déjeuner et … Bien sûr …
Je fais aussi vite que je peux. Dans ces moments-là, la chance me sourit à chaque fois. Je joins par téléphone chaque interlocuteur nécessaire, j’écris quelques lignes, je me documente sur le serveur adéquat pour compléter la présentation, je relis plusieurs fois pour éviter toute erreur qui me serait fatale et … J’appuie sur « envoyer » quelques minutes avant 13h00. Ai-je encore suffisamment de temps pour y aller ? Je dois impérativement être de retour à 14h00 pétantes, une visio conférence à démarrer. Oh et puis, j’en ai tellement envie, besoin. Je range mon bureau dans son intégralité, confidentialité oblige, et en un clin d’oeil je suis dans ma voiture en route vers mon endroit fétiche, mon havre de paix, mon lieu de ressource naturelle !
J’y suis presque … Je pousse la porte de … une queue de dingue jusqu’à la caisse. Je songe à rebrousser chemin mais … je choisis un club sandwich à réchauffer et un muffin aux myrtilles avec un grand thé. Je slalom entre les tables basses et les fauteuils en simili cuir et rejoins MA place. Je me pose, ouvre mon sac à main, sort mon livre du moment, m’installe confortablement. Merci Starbucks Coffee.
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