Huile sur toile – 24 x 19 cm – Original
Bonjour ma fille chérie. Je t ‘écris ces quelques lignes parce que je me languis de toi. J’ai bien reçu ton texto avec une photo de toi lors de tes dernières vacances. A l’ombre de ce tronc d’arbre immense, tu m’as l’air toute pâle. Je m’inquiète un petit peu. Il me semble même que tu as perdu un peu des tes joues. Est-ce que tu te nourris suffisamment ? Prends-tu le temps de prendre soin de toi entre deux révisions d’examens ?
Je me demande s’il ne faudrait pas que tu rentres pour que je puisse m’occuper de toi correctement. Mais surtout dis-le moi si je franchis la ligne que nous avons toi et moi inventée et dessinée au fil des années. Mais tu vois, je me fais du souci. Oui, oui, je sais, je me répète. Toutefois, ce teint diaphane tu ne l’avais certainement pas il y a quelques mois. Cette transparence cadavérique, tu me fais peur. Non, je t’assure. Et encore, tu vis désormais à Cannes, qu’est-ce que ce serait si c’était Lille ?
Et puis aussi, je voulais te dire combien je t’aime. Combien toutes ces années passées ensemble ont été une douce traversée au paradis. Et non, je t’interdis de me dire que j’exagère. Bon, je te l’accorde, certains jours peut-être que tu étais légèrement pénible. Je concède aussi quelques humeurs changeantes et agaçantes. Mais tu avais des circonstances atténuantes, les études, les ruptures, les … tu sais tous les mois ce truc qui nous tombe dessus quoi qu’il advienne !
Mais je pense aussi à tous ces si nombreux instants partagés. Des fous rires, des découvertes, des plans loose aussi. Et pour autant tu as été toutes ces années mon roc, mon âme sœur, mon alter ego. Et où que tu sois, quoi que je fasse … je pense à toi ! Tiens cela me rappelle quelque chose ça aussi, un certain brillantissime Jean-Jacques Goldman si je ne m’abuse.
Ensemble, ensemble, nous gravirions des montagnes, nous traverserions des océans, nous mangerions des « special treats » tous les jours, nous referions le monde à chaque seconde, nous n’en finirions jamais de nous étourdir, de nous amuser, de nous faire grandir.
Jonquille, ma fille, que ferais-je sans toi ? Tu as encore tant à m’apprendre …
N’empêche, que tu es vraiment pâle sur cette photo. Vite réponds-moi que je ne m’inquiète pas davantage.
Leave a Reply