Aquarelle – 18,5 x 28 cm – Original
Au IXe siècle, le château de Montreuil est la principale forteresse de la région.
La ville doit son nom à un « petit monastère » (monasterolium). En effet, après 913, les moines de Landévennec l’habitent après la destruction de leur monastère par les Vikings et créent l’abbaye Saint-Walloy.
En 980, Montreuil est rattachée au domaine royal. En 988, grâce à Hugues Capet, Montreuil devient le seul port de mer de la monarchie française.
Les nombreux édifices religieux et les reliques attirent un nombre impressionnant de pèlerins. La ville est renommée pour la fabrication de ses draps. Mais en cette période du XVe siècle, deux terribles événements ternissent à jamais sa splendeur : l’effondrement de plusieurs lieux de culte et l’ensablement de la Canche. Le commerce maritime décline alors.
Un siècle plus tard, en juin 1537 les troupes de Charles Quint et d’Henri VIII encerclent Montreuil et détruisent une grande partie de la ville. Puis, en 1596, la peste frappe ce qu’il reste de ses habitants.
En 1567, Charles IX édifie une citadelle en lieu et place de l’ancien château du XIIIe siècle. Vauban y ajoute un magasin à poudre et un arsenal.
Au XVIIIe siècle, de nombreux hôtels particuliers naissent dans la ville prospère désormais.
Au XIXe siècle, une partie des bas-remparts est détruite pour laisser place à la ligne de chemin de fer Arras-Etaples mise en service le 5 août 1878.
Pendant la Première Guerre mondiale, Montreuil accueille en son sein le grand quartier général britannique sous le commandement du maréchal Douglas Haig.
Montreuil c’est aussi là où se situe la première partie du roman de Victor Hugo Les Misérables. Jean Valjean, y possède une grande usine qui a fait la prospérité de la ville dont il est devenu le maire. C’est dans cette ville que le conflit entre Jean Valjean et Javert s’exprime essentiellement. Enfin, Montreuil est aussi la ville natale de Fantine, la mère de Cosette.
Et tout en parcourant le tour de la ville sur les remparts je me remémore ces quelques faits d’histoire qui ont marqué ce sol dorénavant en paix mais envahi de visiteurs, comme moi, curieux et attirés par des endroits riches en rebondissements. C’est comme si les petits bonheurs et grands malheurs étaient encore palpables aujourd’hui. Comme s’il régnait dans l’air, dans l’énergie du temps un quelque chose pourtant invisible, impalpable qui demeure, qui respire et qui guette le souvenir …
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