d’après Odilon Redon (1840-1916) – Oeillets dans une tasse chinoise – Huile sur toile – 27 x 19 cm
Cette nuit-là, Elsa se réveille en sursaut. Elle jette un œil sur la pendule. Quatre heures du matin … Mais que lui arrive t-il ? C’est la troisième fois cette semaine. La semaine dernière aussi. Mais épuisée, elle se rendort toujours dans la foulée, dans l’ignorance. Là, c’est différent. Couchée de très bonne heure, elle a déjà dormi plus de cinq heures, presque une nuit complète, enfin une nuit ordinaire pour elle. Soudain, un léger bruit attire son attention. D’où vient-il ? Ses pensées vagabondes cessent instantanément pour laisser place à la concentration extrême. C’est juste au-dessus de sa tête. Ou plutôt légèrement décalé vers la droite, dans le coin du plafond, celui qui sépare sa chambre de la salle de bain. C’est comme des bruits de pas, discrets certes mais aussi irréguliers.