Huile sur carton entoilé – 24 x 18 cm – Original
Nous sommes en septembre, la météo est clémente. Le ciel est d’un bleu flamboyant. Je suis avec une amie artiste et comme chaque matin, nous partons de la gare centrale pour nous rendre à la galerie. Nous assurons l’ouverture, c’est important !
Nous décidons chaque fois de la rue que nous allons emprunter pour rejoindre Berenstraat. Vous allez me dire qu’il n’y en a pas non plus des centaines. Certes, néanmoins, tous les chemins mènent à Rome et nous arrivons toujours à découvrir de nouvelles rues avec les vues qui vont avec.
Tout à coup, je m’arrête, je tourne la tête vers la droite et là, qu’est-ce que je vois …. Cette vue ! Celle-là même que j’ai peinte. J’étais scotchée. J’ai sorti mon téléphone pour faire une photo. En y réfléchissant, ce n’est pas la première fois que je vois cet endroit. Loin de là, et pourtant c’est comme si je le découvrais à l’instant. C’est bizarre. Peut-être que la couleur du ciel est importante. Il est vrai que dès qu’il fait beau, le monde est différent. Le gris m’inspire moins. c’est d’ailleurs toujours la couleur qui me guide et m’apporte la joie.
Une fois rentrée en France, pour préparer l’exposition suivante, je mets un point d’honneur à présenter de nouveaux tableaux. Je ne peux pas m’en empêcher. Le choix est toujours difficile et délicat. Je fais une première sélection. Il m’arrive même de demander à mes followers d’Instagram de me donner leur avis. Je laisse mijoter quelques jours. Ensuite, je réduis cette sélection. Parfois aussi je change d’avis. Je vais même jusqu’à faire le dessin et au moment de peindre, je change d’avis. Le choix de celui-ci s’est imposé. Il a été le premier de mon trio à s’installer sur le chevalet. J’étais subjuguée par ce grand trottoir qui mène vers le pont et d’autres immeubles. Ce réverbère sur le côté qui illumine la nuit, qui veille sur les passants. J’ai une passion pour les réverbères. J’adore les peindre. J’ai volontairement choisi des couleurs douces, pastels pour guider l’œil petit à petit sur la toile.
Toutes les histoires sont possibles dans ce tableau. Dans les autres aussi, mais celui-ci particulièrement. Chaque passant apparaît tel un fantôme, atemporel. Il y a une centaine d’années et aussi dans un centaine d’années, le paysage ne sera pas bien différent. Laissons-nous glisser et rêver.
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