
Acrylique sur toile – 30 x 24 cm – Original
Cette année, j’ai eu une chance extraordinaire de rencontrer un paresseux dans son habitat naturel au Costa Rica.
Je suis partie, comme sur un coup de tête, au Costa Rica au mois de janvier pour apprendre à peindre de l’abstrait. En vrai, cette semaine exceptionnelle a libéré mes chakras.
J’ai rejoint une artiste canadienne qui organisait un stage de peinture abstraite au sein du pays de la couleur et de la nature, à savoir le Costa Rica. Je n’avais jamais vécu une expérience semblable. J’ai rencontré des gens formidables. Une quinzaine d’artistes canadiennes, québécoise, américaines, brésiliennes toutes aussi talentueuses qu’inspirantes.
Nous étions toutes là pour apprendre, rencontrer, visiter, connaître, rire, manger, boire, en résumé, vivre pleinement. Au cours de cette semaine initiatique, des excursions étaient organisées. Notamment des marches dans la forêt avec des guides experts pour dénicher les animaux évoluant chez eux. Parce que, oui, j’étais chez eux et non l’inverse. Et tout en haut des arbres, sous une chaleur tropicale, je l’ai vu … Se déplacer tout, tout doucement pour tromper l’œil affûté des prédateurs. Je cite le paresseux ! Quelle émotion m’a traversée à cet instant précis. J’étais subjuguée.
Quel bonheur de voir des animaux libres, protégés, certainement habitués à la présence humaine, mais une présence qui les respecte. Pas de bruits, aucune nourriture n’est autorisée, aucune bouteille d’eau en plastique. Des petits détails qui font une grande différence. Grâce à leurs jumelles puissantes et appareils photos munis de zooms impressionnants, les guides nous ont régalés de leur savoir, érudition, gentillesse, simplicité.
Le paresseux est certainement mon meilleur souvenir animalier de ce voyage. Cette lenteur est incroyable. C’est comme si le temps s’était mis sur pause. Comme si la vie prenait son temps pour vivre. C’est une formidable leçon de vie.
Je sais que je suis revenue différente. J’ai osé tenter l’abstrait. Lorsque je peins, je ne suis pas la même. Pourtant j’ai autant de plaisir à peindre du figuratif que de l’abstrait. La démarche est à la fois identique dans la recherche des couleurs mais complètement distincte dans l’exécution. Dans le figuratif, je maîtrise le pinceau avec une précision presque chirurgicale pour tenter de capter l’âme de mon sujet. Dans l’abstrait, je laisse faire le pinceau pour tenter de capter ma propre âme.
La magie opère dans les deux cas. Merci au Costa Rica pour ce cadeau, cette nouvelle possibilité !
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