Aquarelle – 14 x 19 cm – Original
Ce soir j’ai rendez-vous au chalet des îles, un restaurant à Boulogne au bord de l’eau. Tout un programme …
Venant en métro, je recherche la station la plus proche et … au fur et à mesure où je marche, je me dis que bon sang, ce n’est pas ce que j’appelle tout proche, j’en suis déjà à 20 minutes ! Et douée comme je suis avec google sur le téléphone, je commence à tourner un tantinet en rond. Un immense rond-point, damned, avec des entrées et sorties sur le périphérique, je vais à gauche ? Je vais à droite ? Parce que aller tout droit n’est pas une option. Je longe le bois de Boulogne, frôlée par les joggeurs et joggeuses fous, et … une pancarte, enfin qui indique la direction du restaurant. Déjà 30 minutes … Inutile de préciser que je suis en retard !
Oups, je vois le restaurant qui, fidèle à son nom, est sur une île ! Mais j’y vais comment moi, à la nage ? J’attends un peu et … ouf, un bâteau-barque avec chauffeur. Je suis sauvée ! Une traversée fort agréable d’une dizaine de minutes. Je monte quelques marches et j’atteins enfin le lieu des festivités.
Je rejoins mes amis, soulagée, et je déguste dans la foulée un spritz. Des plats succulents, une ambiance du tonnerre, survoltée par l’alcool ? Non, nous n’avons pas besoin de stimulants quels qu’ils soient, les zygomatiques fonctionnent tout seuls. Le temps passe, les sujets trépassent, les projets se surpassent. La nuit est tombée, des éclats de voix d’une table d’à côté retient mon attention. Et juste derrière moi, un couple avec une demande en mariage. Et là je me dis, avec un petit sourire ironique, quelle folie !
Le dessert, le café, il faut déjà se séparer. Quelle tristesse, je hais les départs, les séparations lorsque je suis en compagnie de personnes que j’aime. Il y en a si peu. Je suis raccompagnée par une des convives. C’est toujours la même qui se dévoue. Nous en profitons pour refaire le monde entre filles, pour échanger sur nos vies personnelles respectives. Nos enfants qui grandissent, qui nous réservent des surprises, des bonnes, des moins bonnes. Nos avenirs professionnels incertains, à construire défilent le temps de rejoindre la station de métro Daumesnil.
Lorsque je me retrouve dans ma chambre, je ressens comme un vide.
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